Les disparus

Les hommes et la femme emmènent Swerd et ses hommes dans une cabane située au niveau du sol. Ils continuent de leur parler.

<Swerd, jette un dé pour toi et pour chacun des hommes qui t'accompagnent pour essayer de comprendre ce qu'ils disent.>

- Mais qu'est-ce qu'ils racontent ?!
- Chut ! Si tu la fermais on pourrait peut-être capté quelque chose !
- ...

Swerd et ses dix hommes se taisent et tentent de comprendre des bribes de conversation des "Terraniens".

A force d'écouter les humains parler, Swerd finit par saisir quelques bribes de phrases.

La femme brune semble être leur chef et la ville où ils sont enfermés semble s'appelle Fort Nox ou quelque chose comme ça.

Le groupe semble s'nterroger sur l'origine de ces humains.

Finalement la jeune femme s'approche de Swerd et dit :

- Kraozung nox deilen. Deilean ?

Swerd reste interdit sans savoir quoi dire, n'ayant rien compris à la phrase de la femme.
Néanmoins, il tente de lui faire comprendre qu'il aimerait être détaché, ce qui lui permettrait de pouvoir essayer de communiquer par les gestes à défaut de la parole.

- Vous ... pouvez ... détacher ... moi ?
- Z'avez l'air idiot, là, chef.
- La ferme. T'auras pas l'air idiot si leur venait l'idée de nous buter.

La femme a l'air de comprendre ce que veut dire Swerd et elle ordonne à ses hommes de les détacher.
Ils continuent toutefois de garder la porte et prennent soin de déposer toutes les armes des colons dans un coin.

La femme continue de parler en les observant un par un.
-
Milionn dittnafricua rithorgun, dit-elle en montrant le plafond.
- Hum, ça ne va pas être facile, dit un soldat.
- A mon avis, elle doit nous demander d'où on vient, dit un autre.

Swerd essaye alors de faire représenter une planète avec ses mains.
- Nous ... venir ... de ... Terra. L' E-M-P-I-R-E . Nous ... être ... ici ... pour ... tuer ... mutants. Nous ... vouloir ... aider ... vous.

Tout en accompagnant ses paroles de gestes, un début de conversation semble prendre forme.

La femme regarde Swerd avec un air perplexe. Elle est séduisante et n'a rien à voir avec une sauvage, mais tout dans son apparence souligne qu'elle est la "chef" et il y a dans ses yeux quelque chose d'inquiétant.

Elle fait un signe et ses hommes font sortir les colons, en prenant soin de ne pas leur rendre leurs armes. Devant la hutte, des carrioles auxquelles sont attelés des zaragonias ont été amenées.

La femme fait signe aux colons de monter à bord.

- On dirait qu'on va pas avoir le temps de visiter, dit Hark, l'un des colons.

- Où est-ce qu'on nous emmène ? demande un des soldats à Swerd.
- On va bientôt le découvrir...

Les soldats montent donc dans les carrioles, surveillées par plusieurs hommes en arme.

- J'ai un mauvais pressentiment, dit Smitters, l'un des colons.

Ils embarquent donc dans la carriole et ils partent, escortés par deux autres carioles. Bizarrement, les zaragonias ne semblent pas se servir de leurs ailes et le voyage se fait à pied. Le trajet est long à travers les plaines désertiques et aucune possibilité de fuite ne se présente.

Finalement, les colons arrivent quelques jours plus tard en vue d'une grande ville de construction similaire à la précédente, mais bien plus grande. Un grand nombre d'humains semblent y vivre, malgré l'absence notable de champs ou de bétail.

- Kraozung Fort Kapam Ak ! dit la femme brune en faisant descendre les colons. Elle sourit d'un air satisfait. Kapam Taliaraj Connsel ! Manifestement, elle demande aux colons de la suivre.

Ils sont donc tous les dix, à l'entrée de la ville de cabanes bâties sur des piliers ou à flanc des contreforts rocheux, au milieu d'un canyon. Il y a une dizaine de gardes armés autour d'eux et d'autres à l'entrée de la ville, ainsi que des humains sans armes.
Les humains n'ont pas vraiment l'air hostiles, mais semblent tout de même potentiellement dangereux.

- Je me demande qui sont ces gens, dit Smitters. Je crois qu'on devrait filer à la première occasion !

Mais déjà, la femme brune les entraîne vers l'intérieur de la ville.

- Du calme soldat ! On trouvera peut-être quelqu'un qui saura traduire leur baragouinement. Cette ville m'a l'air bien plus grande que la précédente. S'impose Swerd.
- Leur capitale, chef ?
- Si tant est que ce soit un système politique. Mais ça sert à rien de me poser des questions, j'pensais que Terra-01 c'était un nid à bestioles dégénérées avant de venir. C'est toujours le cas, mais dans le lot il y a des espèces un minimum intelligente.


Les dix hommes et leur escorte marchent dans la ville à travers une grande rue centrale. Tout autour, les habitants les regardent d'un air éberlué puis reprennent leur activité comme si de rien n'était une fois les prisonniers hors de portée de leur regard.

Swerd et ses hommes sont emmenés dans une vaste construction qui est de toute évidence le palais de ces gens.

Un homme les accueille. Son accoutrement laisse à penser qu'il s'agit de leur chef. La femme brune vient se placer à côté de lui et des gardes entourent les colons.

Le chef des indigènes commence à baragouiner dans son langage mais se rend vite compte qu'il n'est pas compris.

- Kalahirza Kow Zaalir ! dit-il finalement avant de commencer à discuter avec la femme brune.

Aussitôt, les gardes s'empressent d'ammener les Humains vers une autre pièce.

- Ils vont nous jeter en prison ! dit un colon.

<Jettes donc 2 petits dés>

En écoutant le roi parler avec la femme brune, Swerd commence à saisir le sens général de leurs paroles, bien que les mots n'en aient aucun.

Apparemment, cet homme est le roi et la femme sa fille. Ils s'interrogent sur la provenance des colons mais ne semblent pas les considérer comme des amis, sûrement voient-ils en eux une menace.

On dirait que ces gens s'appellent les Kraozung, car ce mot revient souvent quand ils s'adressent la parole, à moins qu'il ne s'agisse d'une formule de politesse.

Toujours est-il que Swerd et les autres sont ensuite menés dans une cellule.
Les colons ne tardent pas à faire connaître leur envie de s'évader.
- On va pas se laisser faire par des sauvages ! dit l'un. Après tout, si quelqu'un a des explications à donner, ce n'est pas nous ! C'est quand même eux qui ont tué nos amis !
- Filons et allons rejoignons la colonie avant qu'ils ne partent, ajoute un autre.

Swerd, rôdé à l'art de l'espionnage, de l'infiltration et de l'assassinat, est capable de faire sortir d'ici les colons. Mais pour cela, il leur faut déjà quitter cette cellule et récupérer des armes.

Il ordonne à deux des soldats les plus musclés de se cacher de part et d'autre de la porte de la cellule puis il désigne un jeune homme assez malingre :
- Fais semblant de souffrir.
- Mais ... comment ?
- T'as deux solutions, ou je t'en colle une ou tu fais la comédie en faisant mine que tu as une maladie bizarre ou autre. Ca devrait attirer un gardien ici, et on pourra l'assomer et récupérer son arme.
- D'accord, j'vais essayer.
- Exécution !

Le colon se jette par terre et faisant mine de souffrir le martyre et commence à beugler en se tordant de douleur.

- Aaaah ! Au secours ! J'ai mal, fait-il.

Malheureusement, cela n'attire aucun gardien.

- Plus fort ! dit Swerd en lui envoyant un coup de pied dans les côtes.

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH !!!! fait le colon.

Cette fois ça marche et un homme vient voir ce qu'il se passe. Il demande à travers les grilles de la porte :

- Akriejdji Jouejh ?? Son accent est encore pire que les autres.

Puis, voyant le gars qui se tord de douleur, il se barre... Pour revenir quelques minutes après avec un autre gars, sans arme celui-là. Voyant que le "comédien" commence à faiblir, Swerd lui redonne discrétement un petit coup de pied.

- AAAAAHHH ! fait le colon.

Après avoir échangé quelques mots, les deux gardiens finissent par ouvrir la porte de la cellule. Celui qui n'a pas d'arme rentre tandis que l'autre reste dans l'embrasure de la porte ouverte, sa massue à la main.

Un des deux soldats se jette alors sur le gardien désarmé et Swerd s'élance comme un félin contre l'autre.

Surpris par la rapidité de l'assassin, le gardien n'a pas le temps de l'esquiver et subit le coup de genou dans le ventre totalement impuissant.

Deux colons se jettent sur le gardien désarmé tandis que Swerd saute lestement sur l'autre. Malheureusement, celui-ci referme la porte sur lui et le coup frappe la porte ! Swerd a tout juste le temps de coincer la porte avec son pied pour empêcher le gardien de les enfermer.

- Venez m'aider ! hurle Swerd aux autres soldats. Défoncez-moi cette porte !

Trois autres colons viennent aider Swerd mais le gardien est caché derrière la porte et ils ne peuvent pas l'atteindre. Unissant leurs forces, ils ouvrent la porte à la volée et le gardien, voyant quatre colons lui tomber dessus et son collègue en mauvaise posture, fuit.

Swerd s'arrête et ordonne qu'on arrête de tabasser le gardien.
- Il va nous servir d'otage si jamais ça tourne mal !

Attendant que tout le monde soit sorti de la cellule, il commence à avancer en longeant les murs le plus discrètement possible, suivis par les neufs colons et leur prisonnier.

Le groupe avance ainsi dans les couloirs, à la recherche de la sortie, toujours sur les traces de leur chef.

En sortant de la cellule, le groupe arrive dans un espace avec un toit mais pas de murs, le plafond est soutenu par des piliers (à la japonaise). Sur leur gauche se trouve ce qui ressemble à une cour, on dirait qu'il y a des cellules le long de tous les murs de l'endroit.

Sur leur droite, un couloir très large avec des piliers qui semble mener vers la sortie indistincte car située à bonne distance. Soudain, ils aperçoivent le gardien. Il s'est caché derrière un buisson dans la petite cour mais son arme le trahit !

Swerd constate que le bâtiment a plusieurs étages. De là où ils sont, on ne les voit pas depuis les autres étages, mais s'ils vont dans la cour ils seront exposés.

<je peux faire un plan si tu veux>

Les barreaux noirs sont en fait des piliers assez espacés.

- Laissez-le. C'est un piège.
- T'en es sûr ?
- Si on va dans la cour, on va se faire tirer dessus depuis les autres étages.
- Qu'est-ce qu'on fait ?
- Suivez-moi !

Swerd s'élance dans le couloir de droite, aussitôt suivi par le reste des colons.

Mais à peine ont-ls fait quelques pas qu'ils s'arrêtent, devant l'entrée du bâtiment se trouvent des gens qui vaquent à leurs activités quotidiennes. Pour l'instant, ils ne les ont pas remarqués, mais traverser ce qui sert de rue jusqu'aux bâtiments quelques dizaine de mètre plus loin sans être vus risquent d'être difficile.

De plus, la prison est située dans une espèce de canyon, impossible de s'enfuir par un autre endroit, à moins de faire le tour de la prison pour sortir par l'autre côté du canyon.

Les passants ne sont pas très nombreux, une dizaine au max. Mais il doit y en avoir dans les bâtiments (ce que sont ces bâtiments est inconnu, sans doute des maisons). Il y a peut-être aussi des gardes à l'étage de la prison...

<tu peux faire un test d'intelligence, mais ce n'est pas obligatoire si tu as une bonne idée:)>