Les disparus

Swerd et quelques soldats prennent donc la route du Nord à la recherche des disparus. Derrière les premières basses montagnes se trouvent une vallée qui s'étend à perte de vue, quasi-désertique.
L'un des soldats demande :
- On les cherche dans les montagnes ou à l'intérieur des terres?

Après un petit temps de réflexion, Swerd descend de la jeep et tente de chercher des indices indiquant la direction prise par les disparus. Il scrute les moindres buissons à la recherche de taillis écrasés ou autre.

La piste est difficile à suivre, mais des traces de chaussures indiquent qu'ils sont partis vers les montagnes.

- En route vers les montagnes ! Ordonne Swerd en désignant de la main le massif en face de lui.

- Un conseil, vérifiez bien vos armes. J'le sens pas ce coup-ci. Et j'veux quelqu'un pour manoeuvrer la mitrailleuse !

Les quatres soldats progressent à travers les montagnes à bord de leur jeep jusqu'au soir.
- Hum, on dirait qu'ils ne sont pas de ce côté, dit un soldat.

- On va continuer encore un petit peu, ils ont certainement dû s'arrêter. Si dans deux heures on a toujours rien, on fait demi-tour et on avisera...
- Et quand est-ce qu'on dort dans tout ça ! rétorque un des soldats.
- Quand on aura retrouver nos abrutis inconscients vivants... Ou au moins leurs cadavres.

Moins d'une heure plus tard, Swerd découvre quelque chose sur le bord du chemin.
Entre deux gros rochers, se trouve des vestiges de ce qui semble être un bivouac. Une toile a été sommairement tendue entre les deux roches, et le sol porte des traces de déplacement.

- Eh ! J'ai trouvé des traces. Amenez la lampe.
- Les piles sont mortes, Swerd.
- La jeep a des phares, nan ? Et bien approchez-la !!

Les soldats observent les empreintes et décident de les suivre à pied, en tâchant d'emporter le maximum de matériel possible et la mitrailleuse, qui orne désormais les épaules d'un solide gaillard du nom de Shabbal*, au physique digne d'un déménageur.



[* Toutes ressemblances avec un personnage existant est purement fortuite :-) ]

Alors que Shabba gare la jeep face au bivouac que tous descendent avec leurs armes, une expression de surprise apparaît sur le visage de Swerd.
A ses pieds se trouvent des cadavres désséchés couchés sur le sol.

- Hum! C'est pas beau à voir, fait Shabba, sa mitrailleuse sur l'épaule. C'est pas eux, j'espère.

Cela est étrange. Les cadavres ont l'air d'être morts depuis très longtemps, pourtant, les habits qu'ils portent sont toujours en bon état, et ils ressemblent aux habits des colons.

<* Jabba The Hut?>

- Inutile de leur proposer de l'eau, j'crois bien, ça serait du gâchis... Bien, comptez les cadavres, si on en a une dizaine, j'pense qu'on pourra rentrer au camp et on s'épargnera une bonne marche forcée.
- Et s'il y en a moins de dix ? rétorque un des soldats.
- Eh bien tu chausses tes rangers et on retrouve les cadavres des autres !



[Petite faute en tapant, l'astérisque a séparé le "l" du reste ;-) Donc regarde plus du côté sportif que du côté ciné]

- Il n'y en a que quatre, dit Shabba en fouillant dans la poussière pour voir s'il n'y en aurait pas un autre. Mais qu'est-ce qui a pu se passer? Il exhibe une gourde frappée du blason Impérial. C'est bien eux en tous cas.

[kk, t'as qu'à mettre une image]

Swerd sort ses deux couteaux et avance prudemment dans les fourrets. La nuit commence à tomber et les yeux de l'assassin se sont réduits en deux fentes captant les moindres contrastes de la pénombre.

- Ok, on avance lentement et on reste sur nos gardes !


[ Shabbal = Chabal ]

Swerd et ses hommes explorent un instant les abords du campement. A priori, il n'y a personne, mais Swerd finit par trouver une piste : les agresseurs semblent avoir pris la fuite vers le Nord.

Quand Shabbal apprend ça, il dit :
- Humm... Nous pas avoir temps ni essence pour long voyage. Peut être mieux revenir demain?

- Demain il risque d'être trop tard ! rétorque un autre des soldats.
- Ils n'ont quà aller se faire...
- Taisez-vous, bordel !!!

L'assassin adopte une posture de combat et semble fixer quelque chose dans un taillis.

- Qu'est-ce qu'il y a encore ?
- J'le sens pas, j'ai comme une sale prémonition.
- ...

...
Les soldats retenaient leur souffle.
- Il n'y a rien ici, dit un soldat en donnant un coup de pied dans le taillis.
- Pfff... Je sais pourquoi le chef il a dit que t'étais le chef, dit Shabbal.

Quelques instants plus tard; le quatuor est de nouveau à la jeep. L'un des soldats mange un sandwich, quand soudain.

- Regardez! Il y a quelque chose, dit à nouveau le même soldat.

En effet, en regardant attentivement, on distingue de la lumière dans le lointain, comme si il y avait un grand feu ou les lumières d'une ville.
- Y'en a pour quelques heures de route, mais ça doit valoir le coup d'aller vérifier, dit un soldat. On y va, chef?

- On tente le coup. Qu'on ait pas fait ce chemin pour rien. Avec un peu de chance, on aura de quoi nous arrêter tranquille...
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien, j'cherche une vieille prière au cas où.
- Z'êtes pas spécialement rassurant, chef ! plaisante le soldat au sandwich.
- Mieux vaut être parano et vivant que confiant et mort... rétorque du tac-au-tac Swerd.

Les soldats approuvent visiblement la décision de Swerd, ils montent dans la jeep et celle-ci démarre. Le route est longue à travers le désert, il leur faut une demi-heure pour arriver en vue de la ville, car c'est une ville qui a attiré leur attention.

La ville est de construction assez étrange, tout en bois, les habitations sont montés sur des espèces de pilotis et aucun bâtiment n'est à la même hauteur que les autres.

Le conducteur arrête la jeep à distance suffisante pour ne pas être vu.
- Impressionnant, dit-il. Je me demande quel genre de créatures ont pu bâtir une telle ville? En tous cas, mieux vaut être méfiant à partir de maintenant.

- On reviendra lorsqu'on aura évacuer les civils, murmure Swerd. J'ai pas envie de gérer plusieurs trucs en même temps.
- On fait demi-tour alors ?
- Exactement, on trouvera plus nos apprentis aventuriers de toute manière.
- Vous croyez qu'ils ...
- Ouaip. En poussière. Ils doivent être dans des taillis un peu plus loin, tout simplement.

Les soldats essaient de convaincre Swerd de continuer les recherches, mais celui-ci semble intraitable. Dépités, les soldats finissent par accepter de remonter dans la jeep et ils rentrent tous au camp installé sur le bord de l'océan en se promettant de revenir dès que possible inspecter cet endroit.

Le lendemain, après un interlude au campement,

Le voyage dure quelques heures et les jeeps s'immobilisent finalement à quelque distance de la ville. Cette fois, il fait plein jour et les hommes de Swerd ont pris de l'équipement. Ils se dissimulent donc derrière une pierre et observent la ville avec des jumelles.

Le colon qui a les jumelles pousse soudain un cri :
- Ce sont des humains! Hourra!

Il passe les jumelles à tout le monde pour qu'ils puissent voir. En effet, la ville semble habitée par des humains. Ils ont l'apparence plutôt sauvage, mais semblent bien organisés. Quelques-uns patrouillent sur des remparts, armés de lances.

- Des humains ? Encore vivants... s'étonne Swerd.
- Des survivants du Mal de Yoshimitsu ?
- D'autres explications ?
- Peut-être des nomades de l'espace ! intervient un des colons.
- Mouais. Bon, j'veux une dizaine de gars avec moi, on va tenter une approche... pacifique.

Swerd monte un petit groupe qui prend donc la direction de la ville. Après quelques minutes, ils sont à portée de tir des flèches des gardes qui les observent désormais.

- Pas de conneries les mecs. J'ai pas envie de finir en cible de flèchettes.

Les gardes s'agitent à la vue de Swerd et de ses hommes et les mettent en joue. Leur langage est incompréhensible mais leur message est clair : ils leur demandent de stopper et de jeter leurs armes.

Un petit groupe sort de la ville par la porte et s'approche des colons. Ils portent des tenues rudimentaires en cuir et des lances. A leur tête, une femme assez jeune aux cheveux noirs s'approche du groupe mené par Swerd.

- Ok, on reste calme et on garde son sang-froid, murmure Swerd à l'intention de ses hommes.

Le meneur découvre sa cape afin de montrer ostensiblement ses deux couteaux puis il lève ses deux mains. Il est de suite suivi par le reste de son groupe.

- Nous ne vous voulons aucun mal. Articule l'assassin pour la jeune femme.

<Bon on continue ?>

Les mystérieux humains s'approchent de vous et commencent à vous attacher avec des cordes en continuant de parler dans leur langue incompréhensible.

- Eh ! Qu'est-ce qu'ils font ?! hurle un soldat.
- Tu te calmes, ok ?! ordonne Swerd. On va trouver un autre moyen que celui de la tatane dans la tronche pour se faire comprendre. Suis-je assez clair ?

Malgré les réticences de certains, l'ensemble du groupe approuve et ne tente rien face aux hommes venus les attacher.

- On fait quoi, maintenant, chef ?
- On attend qu'ils nous fassent entrer. Il doit bien y avoir quelqu'un qui capte et qui parle la langue de l'Empire là-d'dans.